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14 octobre 2003
God Bless America!

La première journée fût dure parce que nous avons tenté éperdument de fuire les autoroutes et principalement la Hi-five (Highway 5), une grosse interstate parsemées de boutes de chars et autres résidus de la routes, principalement des souliers(?), des bouteilles, des chandails, des pneus éclatés et des toutous. Comme dirait Mme St-Arnaud, on s’est dandiné à demander des indications aux gens pour des routes secondaires ou des pistes cyclables. Finalement, nous avons traversé les lignes américaines avec succès (c’est-à-dire avec de la drogue (du chocolat), le kit du parfait terroriste (un rasoir et un couteau suisse) et surtout des fruits pleins de bibittes pour contaminer les cultures américaines. Nous avons fini cette journée satisfait et nous avons dormi dans un terrain assez vague à Blaine!

Le lendemain
Il pleut vraiment, vraiment fort et ce n’est pas chaud. Le ciel est tellement gris que nous avons de la difficulté à croire que le soleil va revenir (nous allons voir dans les prochaines aventures que le soleil rendra…mais pas tut suite.) Aille, c’est pas d’la petite pluie qui va nous tuer! On roule, après dix minutes, je me rends vraiment compte que mon manteau n’est plus imperméable. Donc après avoir roulé pendant huit heures, avoir dormi dans une tente et que pendant tout ce temps, il pleut encore sans arrêt, nous avons dû me trouver un coat de pluie. Après avoir fait presque tous les magasins d’une ville, j’ai enfin trouvé un ciré jaune dans un magasin de la Marine à Bellingham. Nous avons pris la route dans une tempête déchaînée, avec des vents tellement forts qu’avec la charge que l’on transporte, nous avions de la difficulté à rouler en ligne droite. Une femme nous a arrêté sur la route et nous a invité chez elle pour nous sortir de la tempête. Elle s’appelle Irene. Une vraie perle. Dans les années quatre-vingt, elle a parcouru les Iles Pacifique en vélo pour former un réseau de paix et une zone anti-nucléaire (quel hasard!). Nous avons mangé et dormi chez elle, avec ces enfants, son chum et des amis. La maison était riche de petits trésors comme des ballons géants, des paniers tressés à la main par la famille, le jardin et tous ces chapeaux qu’Irene fabrique.

Le jour suivant, il pleut toujours, mais les vents sont moins écrasants. Nous empruntons la Chuckanut road qui serpente la côte Pacifique et traverse une forêt de cèdres majestueux et de grandes fougères. Nous descendons ensuite dans des routes de campagnes où l’on croisent des fermes d’Alpaca (des genres de petits lamas), des maisons avec des jardins de petits animaux en bois et de Dahlias, des fleurs de toutes les couleurs ainsi que des champs parsemés de citrouille. Nous arrêtons souvent sur le bord de la route où un pommier aguichant nous tend des belles pommes rouges. Nous dormons près de Big Lake.

En route vers Seattle, je roule un peu trop près de Francis. Il évite rapidement un trou dans la chaussée, mais avec mon vélo trop chargé je n’ai pas le temps d’esquiver. J’amorce donc un vol plané et mon vélo se retrouve à la verticale. Pour une fois, je ne suis pas tombée sur les dents et je m’en suis sortie avec quelques ecchymoses, mais rien de grave. Ouf! J’ai quand même eu vraiment peur. Après plus de 150 Km et plus de 13 heures sur la route (nous avons dû traverser Seattle au complet), nous arrivons de nuit dans l’ouest de Seattle à la maison de Brian, un ami d’Alex qui nous a laissé les clés de sa maison. Les muscles ont souffert parce que nous ne sommes pas bien entraînés et que nos vélos sont trop lourds. On dort des 12-13 heures par nuit comme des petits bébés et nous sommes encore fatigués. Donc ici, on se repose et on prend de bons petits déjeuner avec Brian. Celui-ci est d’une grande générosité et il nous aide avec notre projet. Il nous fait rencontrer ces amis qui sont très gentils et enthousiastes pour notre projet. Bien arrosé de vin, nous discutons chaleureusement du projet en bonne compagnie avec Rick, Kevin et Jennifer et de la musique provenant de la collection de vinyles de Brian. La vie est belle. On termine des articles pour Vancouver et on rencontre deux groupes vraiment intéressants. Francis et moi sommes saturés des grandes villes, nous choisissons donc de faire un bon détour vers Olympic Peninsula.