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au 21 janvier 2004
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au 21 janvier 2004
Belle-famille, anniversaire vietnamien et pustules
Nous arrivons
à Chula Vista chez l’oncle à Francis, du côté
de sa mère mexicaine. Arnoldo est un homme sage et généreux
qui m’a beaucoup impressionné. Il a vraiment été
emballé par notre aventure et a su prévoir les changements
qui s’opèrent en nous.
Ici, c’est le choc, car on passe maintenant à l’espagnol
que je n’ai pas parlé depuis quatre ans. Pour le premier
souper, la tante de Francis prépare un merveilleux pollo en mole.
On rencontre Ivanna et Denisse qui nous appellent oncle (tio) et tante
(tia). Nous jouons beaucoup avec les filles et nous dormons dans leur
chambre. Elles sont super excitées, on s’amuse beaucoup
avec elles à faire du combat ou à aller jouer au parc.
On aide aussi Denisse à faire ses devoirs.
On relaxe tranquillement chez eux et on se prépare pour le Mexique.
Francis est complètement absorbé par la télé
et l’on s’écoute des films mémorables comme
Mi poposa boda griega (Mon pompeux mariage grec). On mange de la crème
glacée avec les jeunes nièces. On fait de la mécanique
et on achète ce qui nous manque pour partir. On apprend aussi
avec déception que les parents de Francis ne viendront pas nous
voir finalement. Nous sommes encore beaucoup trop au nord pour qu’ils
viennent nous voir.
Les parents de Ivanna et Denisse, Connie (la fille d’Arnoldo)
et Enrique, ainsi que leur ami Raoul, nous invitent à sortir
à Rosarito et à San Diego. On marche dans l’incroyable
Balboa Park, on boit de la bonne Téquila et des saladitos avec
de la bière mexicaine. Pour mon anniversaire, le 17 janvier,
Raoul nous amène mangé du vietnamien. Raoul est vraiment
très gentil et nous sommes enchantés de faire sa connaissance.
Aussi, nous travaillons à faire des recherches sur les organisations
que nous pouvons trouver au Mexique à la boutique de la famille
qui s’appelle Babylandia. Avec les contacts de Enrique et Connie,
nous allons faire une entrevue radiophonique sur le projet à
Tijuana. Francis mène l’entrevue comme un chef, mon espagnol
étant beaucoup trop loin pour que je puisse me débrouiller.
Nous contactons sans arrêt les groupes que nous avions visé
pour San Diego, mais malgré s’être pris beaucoup
à l’avance (avant Noël), il n’y a aucune réponse.
Un jour, nous nous décidons d’aller visiter un des groupes
dont nous avons l’adresse. Nous partons en train à San
Diego. Nous appelons le service municipale de transport pour qu’il
nous dise comment se rendre. Rendu à la bonne station de train,
nous demandons à des représentants du train comment se
rendre jusqu’à l’adresse en question. Il nous indique
la mauvaise direction et nous déambulons en plein soleil dans
un coin perdu de la ville sans que personne ne sache où se trouve
le centre en question. Puis, la police nous accoste et nous dit que
nous sommes dans un quartier dangereux et que nous ne devrions pas être
ici. On leur montre l’adresse et il nous propose de nous faire
un lift puisque c’est très loin. Comme nous aimons faire
de nouvelles expérience, on décide d’embarquer.
Moi qui suit petite, il n’y avait pas de place pour mes jambes
à l’arrière et l’on était coincé
les genoux dans le front. On constate rapidement le non-respect des
arrêtés. En tout cas, ils nous déposent. Le centre
est vide et non-existant. Malheureusement, pas de chances dans notre
choix de groupes qui sur internet et selon des appels avec des organisations
locales seraient actives.
Nous ne devions pas rester aussi longtemps, mais j’ai eu une espèce
maladie de peau très bizarre. Au début, des plaques sont
apparues sur mon genou. Ça piquait énormément et
les plaques ont commencé à s’étendre pour
envahir mon autre jambe. Nous sommes allés voir la femme du frère
d’Arnoldo qui est pédiatre à Tijuana. Elle m’a
donné du spray contre l’herpès. Sauf qu’après
une semaine j’avais de grosses ampoules purulentes sur les jambes,
ma peau tombait et j’avais de la difficulté à marcher.
Nous sommes donc allés chez un dermatologue à San Diego
qui m’a donné une injection dans chaque fesse et des pillules
pour dix jours. Il m’a dit que s’était à cause
d’une plante que j’aurais touché mais, qui n’existe
pas dans la région. J’ai gardé cette infection pour
un mois.
21
janvier 2003
Welcome to Tijuana
Nous partons de chez l’oncle à Francis où toute
la famille nous a reçu les bras ouverts, pour aller traverser
la frontière pour le Mexique. J’ai des papillons dans le
ventre, car je ne sais pas trop ce qui m’attend. Depuis si longtemps
que j’attends ce moment. Nous allons enfin délaisser les
États-Unis pour quelques choses que je viens chercher et dont
je viens apprendre. Une vie et un monde différents du mien. Ara
m’a donné de l’espoir pour aller vivre cette aventure
au sud. Moi, qui depuis quelques jours, avait perdu l’étincelle.
J’y ait tellement rêvé. Je devais au moins me rendre
au Mexique.
On traverse les douanes en vélo. Je suis quand même assez
énervée. On entend tellement de choses sur Tijuana. On
se trouve dans le centre de la vieille ville, celle d’avant le
développement de l’industrie maquiladora. Nous pédalons
dans Tijuana, on va voir les prix d’une bonne quinzaine d’hôtels,
puis on trouver El Economico. On va se promener dans la ville à
pied. Nous allons lire au parc et s’acheter des trucs à
bouffer. On se sent un peu insécures. On ne sait pas comment
les choses fonctionnent, si les prix sont corrects, si on se fait charger
trop cher. On se trouve une suite de trois petits restaurants de comida
corrida (des menus déjà préparés très
bon marché qui viennent avec une petite soupe, un plat principal,
des tortillas, quelque chose à boire et parfois du dessert).
Les gens sont gentils avec nous et bienveillants, entre autre parce
que nous ne sommes pas américains.