13
au 21 février 2004
13-14
février 2004
San Ignacio, oasis au milieu du désert
Nous croisons la ferme laitière Caracol qui produit le lait pour
la région. Nous pédalons dans le désert et nous
dînons sous l’ombre d’un grand cactus. Nous poussons
pour arriver à San Ignacio. En descendant la colline, nous voyons
cette végétation au milieu du désert. Au petit
marché, un homme vient nous parler pendant un long moment. Cet
homme a une grande famille dont il est fière et il parle avec
beaucoup de sagesse et de curiosité sur la situation aux États-Unis.
Il est très aimable et nous dit qu’il n’y a aucun
danger pour camper ici. Nous allons souper dans un resto pas très
loin et nous écoutons nos soap-opéras.
Pour le dodo, nous allons sous les dattiers et les palmiers. Le lendemain
matin, nous nous levons et allons marché dans cette forêt
de dattiers et autre palmiers mélangés avec des cactus.
Il y a un lac d’eau douce à quelques kilomètres.
Après la promenade, je dois changer un flat.
Puis, lorsque se met à rouler, la nature se fâche contre
nous. Nous devons lutter contre un vent de face qui est le plus fort
jamais connu. Nous devons fermer nos yeux à cause des bourrasques
de sables. Nous roulons à 9km/h sur le plat, 6km/h dans les montées
et nous pédalons pour pouvoir descendre les côtes à
15 km/h. Après 6 km, Francis se rend compte qu’il a oublié
ses pantalons à notre site de camping. On revient et je m’arrête
au resto de tortas pour l’attendre. On mange avant de partir vers
midi et on recommence à affronter le vent de fou. On roule avec
difficulté, le vent est tellement fort qu’il nous fait
mal aux oreilles. Nous ne pouvons se parler qu’en criant lorsque
nous sommes arrêtés. Cet enfer se poursuit sur trente km
que l’on réalise à pas de tortue.
Puis, on franchit la montagne et le vent se calme. Il nous reste 45km
avant Santa Rosalia. Nous traversons des montagnes. Le paysage est splendide.
Puis, arrive la côte de l’enfer que l’on dévale
à toute allure en regardant le spectacle des montagnes et de
la mer au loin. Nous arriverons à Santa Rosalia assez fatigués,
pour dévorer un poulet grillé au charbon. Un gars à
qui nous avons demandé de l’aide pour trouver un motel
cheap nous guide dans son camion. Nous finissons la journée par
une visite nocturne de la ville et une quille de Tecate.
15-16
février 2004
Santa Rosalia : une touche de St-Hyacinthe dans le
Mexique
Santa Rosalia est une charmante petite ville de style français.
La ville a été construite par des investisseurs français
qui ont exploité une mine de cuivre ou nickel durant le 19èm
siècle. J’ai trouvé que ça ressemblait un
peu à St-Hyacinthe sur le bord de la mer. Ici, j’ai fait
mes premiers carré-dattes sur notre réchaud, avec les
dattes de San Ignacio. Nous nous sommes préparés pour
passer quelques jours en camping sur la plage et écouter les
interviews de Tijuana. Au début, nous devions traversez en ferry
de Santa Rosalia jusqu’à Los Mochis. Mais je confirme avec
ma maman la venue de ma sœur et elle à Puerto Vallarta.
On décide donc de continuer sur la péninsule jusqu’à
La Paz.
16-21 février 2004
La stupidité fait mal
Nous avons quitté Santa Rosalia et entre deux village, celui
de San Lucas et de San Bruno, nous avons établi notre campement
sur une plage déserte près d’un site de camping
peu fréquenté. Nous montons la tente et commençons
à écouter une des entrevues. Depuis le début de
la Baja, nous ne mettons pas ou peu de crème solaire et nous
n’avions eu aucun coup de soleil. On décide tous les deux
de se faire griller un peu les fesses en cette merveilleuse après-midi
de détente.
Après quelques heures, nous décidons d’aller voir
cette famille qui pêche des moules au loin sur la plage. Nous
les voyons à l’œuvre et leur demandons de nous apprendre.
La grand-mère a beaucoup d’expérience pour voir
quels trous cachent la moule. Il faut être rapide pour l’attraper
avant qu’elles ne s’enterrent plus profond. Nous finissons
par saisir la technique et en ramassons une bonne quinzaine. La grand-mère
avait l’air jalouse de nos prises.
Puis, nous décidons d’aller au village pour acheter le
nécessaire pour manger notre récolte et de la bière.
Mon cul, mon dos et le derrière de mes jambes commencent à
picoter et à chauffer. Je souffre un peu en roulant mais c’est
au retour sur le chemin de sable et de pierres que je réalise
ce qui se passe. J’ai pogné un osssti de coup de soleil
de la mort. Pour en rajouter, je roule dans une plante avec des épines
qui me font six crevaisons d’un coup. Mon matelas thermarest a
aussi un flat et je passe la nuit à pleurnicher couchée
sur la bedaine. Ma peau enfle et je me sens comme une baleine échouée.
Je vais passer les 2-3 prochains jours sur le ventre, dans la tente
les fesses à l’air, à souffrir le martyr à
cause de mon coup de soleil. Francis est moins pire que moi et s’occupera
de nous faire à manger et de me divertir. Et oui, je l’avoue.
J’ai été ben stupide. C’est entièrement
ma faute! Je coupable et je paye pour. Merci.
Nous sommes quand même rester assez longtemps pour que je profite
de l’endroit. Nous nous sommes baignés dans la mer en faisant
attention aux raies qui piquent. J’en ai vu trois. Un Allemand
vivant en Ontario était campé près de notre site
et la première chose qu’il nous dit c’est que
nous sommes insouciants de laisser nos choses comme ça et qu’un
jour nous reviendrons et qu’il n’y aura plus rien. Suivi
alors un sermon sur le vol comme une composante inhérente de
la culture mexicaine. Il a été facile de détecter
ses merveilleux arguments racistes. Sa femme avait par contre pris l’habitude
de nous apporter une boîte de biscuit toutes les après-midi
avant d’aller prendre sa marche. C’est ainsi que nous avons
deviné l’identité de la famille Vorstman, grand
producteur de biscuit au Canada : biscuit aux conféties
de bonbons, petit bonhomme au pain d’épice et almonettes.
Nous avons aussi pensé que le trailer que ce couple âgé
tirait derrière leur RV était rempli de biscuit.
Nous nous sommes fait aussi d’autres amis. Santos et Glafira avaient
apporté du poisson à notre campement et nous invitaient
à venir les voir. En allant leur dire au revoir, ils nous ont
gardé à souper et nous avons passé la soirée
avec eux. Aussi, le dimanche, un couple de Santa Rosalia, Juan et Isala,
sont venus pêcher et se faire un barbecue. Ils nous ont invité
à dîner et nous avons passé du bon temps avec eux.