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20 au 25 avril 2004

México Distrito Federal, la Fourmilière.
20 au 24 avril

La maison de la famille à Francis est grande et richement décorée. Ils ont quatre voitures je crois. Autre choc : se faire servir par quelqu’un. Laura est la nouvelle « assistante à la maison »; elle fait la bouffe, la vaisselle, le ménage, le lavage et plusieurs heures de lutte contre l’entropie. Elle habite au dernier étage de la maison. Ce fut un contraste dans le style de vie et aussi dans la mentalité. Cette situation est courante au Mexique, principalement à cause des écarts dans les revenus des gens riches qui peuvent facilement se payer une travailleuse à la maison. Le directeur du Secretaria del Trabajo disait dernièrement à la radio que plus de la moitié des gens qui ont un travail au Mexique (haut nombre de sans-emploi) reçoivent moins de 50 pesos (5$US), à peine le salaire minimum.

Tous les jours, Maria-Elena et Eduardo revenait dîner avec nous vers 15hrs et retournaient au boulot jusqu’à 21hrs. Ces dîners sont peuplés de discussions, parfois chaudes, mais toujours de bonnes humeurs. Nous avons passé presqu’une semaine à rien faire. Chaque matin après avoir déjeuner, Francis et moi étions trop fatigués pour faire quoique ce soit. Après quelques jours comme ça, nous nous sommes régénérés. Nous avons profiter des derniers jours avec Casey pour stimuler notre foie. Nous sommes allés à El Meson del Buen Tunar, un petit bar à côté de l’église San Juan Bautista dans Coyoacan. Je suis en manque de festivité, en manque de party pour répondre à mon côté grivois comme dirait Ara. Pour la dernière soirée de Casey, nous sommes sortis à El Alamo dans la zona rosa de México. Nous sommes allés se caler du rhum au fresca saveur pamplemousse, dans une ruelle comme de jeunes rebelles de 15 ans. Samatha, Paco (su novio), Carolina, Casey, Francis et non la moindre, avons fait une guerre d’écailles de peanuts toute la soirée, prenant des pauses pour se danser une p’tit Cumbia. Nous avons tous été agréablement surpris de découvrir un merveilleux 0 lorsque la policia a fait soufflé Sam dans la balloune. Le jour suivant, le 24 avril Casey nous dit be-bye. On l’a bien aimé ce Casey. Ça fait du bien de voyager avec lui et j’espère qu’il reviendra pédaler avec nous en Amérique du sud.


Le voyage à la Barbacoa
25 avril

Dimanche matin. Nous partons très tôt pour aller chercher Martha y Aurelio, autre tante et oncle de Francis. Ils habitent dans une colonie riche et fermée dans le nord de la fourmilière de Mexico. Nous partons tous ensemble en camionette vers la montagne en respirant l’air frais qui nous garde en éveil. Nous arrivons sur place et mon esprit s’envole comme la fumée des cendres restantes. Je suis amenée dans une époque pré-hispanique, par un matin de réjouissance. Ces hommes ont gardé la précieuse tradition qui existait il y a des centaines d’années, avant l’arrivée des conquérants. Ils tirent lentement de l’eau sur les cendres brûlantes. Ils ont veillé le feu toute la nuit et se préparent à ouvrir le trou. Ces campagnards ne sont pas pressés malgré l’anxiété des gens qui demandent déjà les meilleurs morceaux. Une par une, ils arrachent les feuilles de maguey, un cactus qui ressemble à celui qu’ils utilisent pour la Tequila. Puis, la viande cuite de cinq moutons se laisse découvrir sous les feuilles de cactus. Aurelio réclame notre part et tous ensemble nous savourons cette chair si tendre dans des tortillas de maïs bleu. C’est vraiment la meilleure viande que j’ai mangé et il n’existe aucune comparaison. Les tios nous offrent des chansons des mariachis et Maria-Elena nous apprend à danser.

Je m’émerveille vraiment de voir que ces gens font vivre la tradition à chaque dimanche, sans le faire pour l’oseille. La musique mexicaine a aussi ce lien à l’histoire avec ses corridas qui conservent des légendes et des personnages que l’on aurait oubliés. Les Mexicains en connaissent presque toutes les paroles et leurs enfants aussi.

Nous quittons la barbacoa pour aller visiter l’école primaire de Martha et Aurelio. Nous faisons ensuite une marche à la rivière dans un boisé assez ouvert. Après un wave familial dans un montage gonflable pour enfants, nous allons visiter oncle Fernando, Lety, Rodrigo et Anel.