26
au 30 avril 2004
México
city section 3.968,
département 493d
26avril au 1mai 04
Cette semaine est remplie de découvertes sur México, son
immensité et sa richesse culturelle. Malgré des attaques
d’allergies de plus en plus intense et droguée au Claritin
(ceci n’est pas une pub), j’ai eu un coup de foudre pour
Coyoacan, quartier de Frida Kalo. Francis et moi avons passé
quelques heures à chuchoter dans l’église San Juan
Bautista. Nous avons discuté avec des étudiants de l’UNAM
qui tenaient un projet de café équitable et de promotion
d’une culture du café (je parle de la façon de consommer
le café). Le Mexique est un grand producteur de café,
mais comme beaucoup de pays producteur, le marché local est presque
entièrement occupé par Nestlé, une des grandes
multinationales du pays, et son fameux café instantané.
Par expérience, nous pouvons confirmer que dans les villages
en région, le café est égal à Nescafé.
Ces étudiants revalorisent donc les produits mexicains provenant
des petits producteurs de différentes régions.
Parmi ces multiples kiosques colorés du parc de Coyoacan, nous
nous attardons à rire des singeries des amuseurs-publics. Nous
souffrons à l’écoute de l’organo, instrument
de musique que l’organiste joue en tournant une manivelle. Le
son est tout simplement affreux pour des oreilles saines, mais les gens
donnent quand même quelques pesos. Pendant le reste de la semaine
nous sommes retournés à Coyoacan pour boire un cafecito.
Autre faits divers, une soirée, la sœur à Maria-Elena,
Maxi et sa fille Alinca et fiancé viennent jouer au Black Jack.
On mise des sachets de sucres et on rigole bien. Nous allons avec Sam
à l’UNAM. Elle étudie aussi en biologie et elle
nous montre son département. On visite le merveilleux Jardin
Botanique de l’immense université. Le jeudi, Paco nous
amène au centre-ville dans le quartier des magasins de vélos
et des stand de bobettes (section B de la ville pour bicicleta et bobeta).
Nous avons trouvé des pneus corrects et du desengrasante, mot
qui m’a pris quelques répétitions avant que je m’en
souvienne alors je l’impose ici pour que mon petit cerveau enregistre
l’information. Paco est très gentil et il nous trimbale
dans toutes les boutiques puis nous guide au centre-ville au métro
Bellas Artes. Les édifices sont superbes, anciens et glorieux.
Nous visitons le Palais postal (Palacio del Correo) et à l’école
d’ingénerie minière de vieux bâtiments qui
adoptent maintenant un angle qui, pour une personne dont les yeux sont
droits, provoque le mal de mer.
Puis, nous avons commencé à se faire des contacts ailleurs,
plus au sud du Mexique et à écrire l’article du
SINTTIM, syndicat indépendant.
El pico del aguila
Dimanche
Nous
partons très tôt le matin pour se rendre au sud de México,
vers la montagne Ajusco. Nous arrêtons à la casa de Paco
pour se garnir de manteaux et pour moi, d’une tuque du Canada
avec pompon. On monte en auto jusqu’à l’accès
et on commence l’ascension. Il fait froid et le ciel est couvert.
Nous montons moi et Pancho à l’avant, je deviens folle
et pleine d’énergie. Enfin, la forêt, les arbres.
Nous faisons des tirades de chants tyroliens. Puis, au bout de quelques
temps, les arbres disparaissent avec l’altitude pour laisser place
à des touffes d’herbes et autres chicos noueux. Avec efforts
et de moins en moins d’oxygène, nous montons parmi les
pierres. Les nuages gris entourent les montagnes. Au sommet à
3900 mètres, Sam, Paco, Francis et moi buvons un café
et regardons les nuages de pluie et d’autres pics qui se découvrent
avec le vent qui bouge ces blocs sombres. En redescendant, la pluie
tombe et se change en grêle. Peu à peu, nous voyons les
forêts, les falaises escarpées et la vallée. Le
tout est superbe. Nous finissons la journée par un barbecue à
la maison de Paco, écoutant du Aznavour selon les choix du père
de Paco.
Durant
la semaine suivante, je force Francis à aller au Musée
de la Révolution. J’ai les cuisses tétanisés
à bloc à cause du manque d’oxygène là-haut.
Nous allons aussi au Zocalo qui est immense, visitons la catédrale
et faisons notre job de bons touristes. Nous marchons entre les kiosques
des vendeurs itinérants et finissons par se bouffer une petite
pâtisserie dans une panaderia fort populaire du centre-ville.
Nous terminons la semaine avec une bonne brosse avec la cousine dans
un petit bar, style étudiant, où j’ai assisté
à un show de lesbiennes (deux filles qui se frottent en s’embrassant
devant des hommes en chaleur!). Cette anecdote ajoute une donnée
différente au conservatisme culturelle mexicain que l’on
voit en campagne, mais au fond ça reste toujours le show pour
les hommes.